Seattle

Le 21/08/2013 au matin, nous nous présentons vers 11h à la gare routière de Vancouver pour monter dans un bus de la compagnie Greyhound, la plus importante du continent nord-américain, ayant pour destination la ville de Seattle.

Après une courte heure de route dans un bus occupé à seulement 50% de sa capacité, nous approchons de la frontière entre le Canada et les USA. Descente obligatoire pour tous les passagers :

  • présenter son passeport biométrique aux agents des douanes, qui vérifient en même temps l’autorisation ESTA que nous avons, Magda et moi, reçue bien avant notre départ de France,
  • être en possession d’une preuve de sortie du territoire US dans les 90 jours,
  • s’acquitter d’une somme de quelques $ USD pour couvrir les frais administratifs de traitement du formulaire de douane : vous savez, ce fameux formulaire dans lequel on vous demande si vous êtes certain de n’appartenir à aucune organisation terroriste et si vous n’avez pas participé, de près ou de loin, aux persécutions du nazisme ou de ses alliés entre 1933 et 1945.
  • enfin, répondre poliment aux quelques questions des agents de sécurité sur la motivation principale de votre voyage, l’adresse à laquelle vous allez séjourner le plus longtemps etc.

Bon, ça prend une bonne heure puisque tous les passagers du bus sans exception doivent se prêter à l’exercice. Mais finalement, à condition bien sûr de respecter les points ci-dessus listés, on tamponne votre passeport et on vous autorise à rentrer sur le territoire américain.

– “Sir, Welcome to the United States of America!”

Le trajet entre la frontière et Seattle est finalement plus long que prévu et nous n’arrivons à Seattle qu’en fin d’après-midi. Quelques minutes de marche pour rejoindre le Green Tortoise Hostel de Seattle, l’hôtel Backpackers de référence en plein centre-ville, qui propose tout un tas d’activités à des prix réduits voir même gratuitement.

Le lendemain, on décide de se joindre à un Free Walking Tour dont l’hôtel fait la promotion (notre expérience à Sydney il y a quelques semaines a été très positive). Le guide est un jeune américain qui a voyagé beaucoup et a décidé d’importer le concept qu’il a découvert en Europe, à Londres, il y a 1 an et demi. Il a grandi à Seattle et en parle avec beaucoup de passion. Encore une fois, c’est rondement mené, le discours est historique et culturel sans pour autant devenir soporifique, les anecdotes sont drôles, les conseils et astuces pour manger économique ou boire un verre avec la meilleure vue possible répondent parfaitement aux attentes des visiteurs.

En une ballade de 2 à 3 heures, nous découvrons que Seattle, berceau de la marque Starbucks depuis 1971, année d’ouverture du premier Starbucks Coffee, est également le lieu de production d’une marque de bière réputée. « The Pike » est à la fois le nom d’une brasserie familiale de Seattle qui existe depuis 1943, le nom de la bière qui y est produite, et le nom du pub associé à la brasserie qui vend les quelques 15 variétés de bières obtenues par de subtils mélanges de houblon et de malt. Après une rapide visite de la brasserie, nous traversons Pike Place Market, le plus ancien marché de produits frais et locaux des Etats-Unis, qui a vu le jour en 1907, un lieu de business pour de nombreux fermiers, artisans et marchants devenu également un haut lieu touristique de Seattle.

Un peu plus loin, rassemblés autour d’un buste indien en bronze situé au centre d’une petite place (Pioneer Square), nous découvrons l’origine du nom de la ville : Seattle ou Sealth (né vers 1786 – 1866) fut un chef amérindien de la tribu des Duwamish connu pour un magnifique discours adressé au gouverneur Isaac M. Stevens en 1854, lors de négociations avec ce dernier, dans lequel il exprimait son refus de vendre les territoires indiens que les colons blancs voulaient acquérir. Sealth, qui s’était très jeune illustré en tant qu’exceptionnel chef et guerrier, fut également, en temps de paix, un négociateur de grande valeur. Il s’est efforcé, en son temps, d’entretenir de bonnes relations avec ses interlocuteurs blancs et un traité de paix a finalement été signé en 1855, stipulant que les indiens cédaient 2.5 millions d’acres de terre au gouvernement des Etats Unis tout en délimitant le territoire d’une réserve pour les Suquamish. La ville de Seattle fut ainsi nommée par ses fondateurs en l’honneur de ce chef Duwamish. Il y a 20 ans environ, le New York Times révélait que la version universellement répandue du discours de Sealth de 1854 est un faux et qu’elle n’a que quelques phrases en commun avec le discours original, la version connue ayant à priori été rédigée en 1971 par un scénariste américain, Ted Perry. Mais cette supercherie médiatique a tout de même amené ses détracteurs à préciser qu’elle n’enlève rien à la stature historique du Chef Seattle. Je vous encourage vraiment à lire cet émouvant discours dont une traduction, semble-t-il, assez fidèle au texte original, peut-être trouvée ici.

Après cette seconde expérience de Free Walking Tour de grande qualité, nous suivons donc un conseil du guide en allant acheter des pâtisseries chez Piroshky Bakery, une boulangerie-pâtisserie russe qui génère une telle attraction que la queue avant d’être servi ne désemplit jamais. Dans l’après-midi, nous montons au 40ème étage du Columbia Center, toujours sur recommandation du guide de la matinée, pour aller prendre un café chez Starbucks, bien entendu, tout en admirant la vue au travers des immenses baies vitrées du plus haut gratte-ciel de Seattle.

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