Bangkok

29/06/2013, 16h, nous atterrissons à Bangkok avec enthousiasme en pensant à ce que nous réserve cette nouvelle destination et culture. Les premiers instants, juste après la descente de l’avion, sont très agréables si l’on compare avec la dernière fois que nous sommes sortis d’un aéroport (à New Delhi, il y a 3 semaines).

Cette fois, on retrouve immédiatement des repères familiers : les voitures respectent les panneaux de signalisation, pas d’animaux en vue au milieu de l’autoroute, pas de harcèlement pour que nous choisissions telle ou telle compagnie de taxi, et les déchets sont jetés dans des poubelles. L‘Inde ne nous manque pas encore ! Mais, le revers de la médaille, c’est qu’on note aussi tout de suite que les gens sourient moins et semblent moins disposés à rendre service de façon désintéressée. Et très vite, cet humanisme va nous manquer. Autant le dire tout de suite, notre court séjour à Bangkok aura mis en évidence qu’ici, celui qui s’approche d’un touriste le fait presque toujours par intérêt financier, j’en reparle un peu plus tard.

Nous avons réservé préalablement une Guest House à Khaosan road, le fameux quartier des routards à Bangkok, dont le jardin central nous rappelle le Japon. Tout juste arrivés, nous achetons 2 bières fraiches et nous installons sur le toit-terrasse de PenPark Place pour prendre l’apéritif. Nous sommes seuls, de grands transats tout confort s’offrent à nous jusqu’au coucher de soleil, nous sommes tout simplement heureux.

Nous passons la journée suivante à décider et organiser la prochaine dizaine de jours qui nous attend en Thaïlande de façon à conserver suffisamment de temps pour le Cambodge et le Vietnam et nous permet aussi de ne pas recourir à une des nombreuses agences de voyage locales.

Le 3ème jour à Bangkok, nous partons à la rencontre du quartier Khaosan Road et acceptons l’offre d’un chauffeur de Tuk-Tuk de nous faire découvrir sur la journée, les principaux lieux touristiques de la ville pour une somme dérisoire (20 THB, soit 0,50€). Etrange, mais de toute façon, c’est la seule façon pour espérer voir un peu Bangkok dans le temps imparti.

On se retrouve vite confronté à une arnaque classique de Bangkok qui ne coûte pas d’argent à condition de la connaitre mais qui fait perdre du temps: le chauffeur de Tuk-Tuk vous conduit effectivement en suivant un circuit passant par les lieux touristiques d’intérêt, mais ce qu’il ne vous dit pas, c’est qu’il va rajouter des étapes « obligatoires » dans le circuit : une boutique de costumes « unique en son genre » vendant à prix d’usine, une bijouterie vendant des pierres précieuses (qui ne viennent même pas de Thaïlande en fait) et de supposées offices de tourisme ne partageant absolument aucune information d’intérêt avec les touristes et qui sont en réalité des agences de voyage indélicates cherchant à tout prix à refourguer leurs packages complets incluant hébergement, transports, repas et activités à des prix souvent exorbitants par rapport au coût moyen de la vie. Dès la première étape imposée, nous indiquons au chauffeur que cela ne nous intéresse pas et que nous n’achèterons de toute façon rien, ni ici, ni dans une autre boutique. Un peu plus tard dans la journée, le chauffeur confesse qu’il gagne sa vie avec les coupons qu’il récupère à chaque fois que nous entrons dans une boutique et y restons au moins 5 minutes même sans acheter quoi que ce soit. Il nous supplie presque de rentrer dans une dernière « agence de voyage » avant que nous le quittions en fin de journée, une agence qui va nous jeter de façon bien impolie face à nos doutes manifestes quant à leurs propositions financières que nous estimons bien trop chères. Nous trouvons dommage que ces techniques soient massivement pratiquées, surtout à Bangkok qui est souvent le point d’arrivée des touristes en Thaïlande et ne participe donc pas à mettre les touristes dans de bonnes conditions pour leur séjour. Cela renvoie plutôt d’emblée une image négative du traitement réservé aux touristes et entraîne par la même occasion souvent une méfiance des touristes finalement dommageable pour tout le monde.

Passons, je ne souhaite pas que nos lecteurs retiennent uniquement cet aspect de Bangkok. Parmi les lieux touristiques, ceux que nous retenons sont une représentation géante de Bouddha (15m. dorée de haut en bas), plusieurs temples en l’honneur de Bouddha « Little Buddha », « Lucky Buddha » (qui exauce tous les vœux, quels qu’ils soient) et « Wat Saket », autrement appelée « Golden Mountain », encore un temple bouddhiste au sommet d’une colline aux reflets dorés, que nous visitons avec un couple de danois rencontré en chemin. La vue sur la ville de Bangkok y est imprenable.

Certains temples sont presque de petits villages dans la ville, au sein desquels vivent les moines en communauté. Dans l’un d’eux, nous faisons une amusante rencontre : un moine bouddhiste de 80 ans vivant à l’intérieur du complexe religieux nous invite à nous asseoir sur sa terrasse pour partager une conversation avec lui. Il parle un anglais vraiment approximatif mais nous parvenons à communiquer. Il rit régulièrement aux éclats et de façon tellement communicative que le temps passe et nous restons plus d’une demi-heure chez lui, à parler de la royauté espagnole, de notre président Hollande et de feu Président Sarkozy, qui a semble-t-il plus marqué l’esprit de notre hôte que notre actuel président socialiste. Au moment de nous séparer, il nous offre plusieurs bouteilles d’eau et conclue en me regardant : « No wife, no trouble, no kids, no trouble ! ». Un peu triste, peut-être, en tout cas, lui, malgré sa vie solitaire liée à ses convictions religieuses, nous a paru tout sauf triste !

Le jour suivant, nous quittons Bangkok et partons dans l’Ouest de Thaïlande pour quelques jours, direction la province de Kanchanaburi, réputée pour la beauté de ses paysages naturels.

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