Bogota

Notre troisième et dernière destination colombienne est Bogota, la capitale, dans laquelle nous atterrissons le 26/10/2013 en début de soirée. Fondée en août 1538 par l’Espagnol Gonzalo Jiménez de Quesada, vraisemblablement au niveau de l’actuelle « Plazoleta del Chorro de Quevedo », dans le quartier de « La Candelaria (Vieja) », le quartier historique où abondent les hôtels économiques et chambres d’hôtes recevant les touristes du monde entier, Bogota est aujourd’hui la métropole incontestée du pays aux points de vue administratif, économique et politique. Elle est aussi la plus grande ville de Colombie, s’étendant sur 33 km du nord au sud, et sur 16 km d’est en ouest, la plus peuplée, avec près de 9 Millions d’habitants, et son altitude de 2 640 mètres fait d’elle la troisième plus haute capitale du monde après La Paz (Bolivie) et Quito (Équateur).

Pour découvrir les nombreuses facettes de cette ville étonnamment moderne et multiculturelle, les 3 jours dont nous disposons sur place ne seront jamais suffisants. Certains disent même que peu importe le temps passé, il faut de toute façon y venir plusieurs fois. A vrai dire, et sans surprise, les 15 jours prévus pour notre séjour colombien sont ridiculement courts pour prétendre visiter un pays comme la Colombie. Ce n’est pas grave, ça nous a plu, nous reviendrons, sans nul doute !

Après notre vol depuis Cali, nous rejoignons en bus le quartier de la Candelaria pour déposer nos sacs à la chambre d’hôte que nous avons réservé et resortons prendre un verre dans un bar de l’historique Place « del Chorro de Quevedo », située à quelques centaines de mètres de notre hébergement. C’est samedi soir et un groupe de jazz improvise au milieu du café « Bolón de Verde », où nous décidons de rester boire une bière. L’ambiance est festive, nous croisons des gens déguisés de toute part, venus participer à une marche zombie, un peu en avance de phase sur Halloween qui a lieu dans le courant de la semaine prochaine.

Le lendemain, au réveil, la maîtresse de maison nous offre un café et vient s’asseoir pour nous parler de son amour pour la ville de Bogota, sa richesse culturelle, sa diversité, son architecture contrastée, résultats de plus de quatre siècles d’histoire. Nous sommes en effet frappés par le nombre de bibliothèques, de centres culturels, et l’importance généralement accordée à l’éducation, visible à travers de nombreux médias. Cette particularité nous est confirmée par Lawrence, un ami de Romain, anglais, natif de Londres, marié à Juliana, colombienne, installés ensemble à Bogota depuis 2 ans. Lawrence enseigne l’anglais ici depuis son arrivée et il a seulement pris goût pour l’enseignement en arrivant à Bogota, peut-être en grande partie parce que de nombreux élèves qu’il reçoit en classe lui semblent impliqués, volontaires, participatifs. Pourtant, certains d’entre eux combinent déjà des études universitaires plus un job d’appoint, et ils trouvent encore le temps de participer à des cours d’anglais optionnels. Les universitaires colombiens semblent avoir bien compris que les places sont chères une fois le diplôme universitaire en poche.

Lawrence et Juliana nous rejoignent à l’Ouest de la Candelaria, sur la place de Bolívar, portant le nom du « Libertador », Simón Bolívar, figure emblématique de l’émancipation des colonies espagnoles d’Amérique du Sud au 18ème siècle, ayant participé de manière décisive à l’indépendance des actuels Bolivie, Colombie, Équateur, Panama, Pérou et Venezuela. Icône politique et militaire dans de nombreux pays d’Amérique latine et dans le monde, un nombre incalculable de places, de rues, d’écoles portent son nom en Amérique Latine. Le Palais Présidentiel de la République de Colombie trône aujourd’hui sur cette immense place centrale de Bogota. Lawrence et Juliana nous emmènent d’abord déjeuner dans la zone T, un quartier de Bogota constitué de 2 grandes voies piétonnes perpendiculaires formant un ‘T’, accueillant une multitude de restaurants, bars, cafés, discothèques et centres commerciaux dont certains restent ouverts le dimanche midi (ce qui n’est pas le cas partout). Puis nous continuons à remonter vers le nord de Bogota pour aller prendre le café dans le très prisé quartier Usaquen, qui conserve une âme et une atmosphère de village, grâce à une préservation du style colonial espagnol sur tous les bâtiments. Enfin, nous terminons l’après-midi par une promenade au « Parque Nacional », à l’est de « Chapinero », l’un des districts traditionnels de Bogota et dans lequel vivent Lawrence et Juliana.

Le lendemain matin, nous suivons une fois de plus les conseils du Lonely Planet en nous rendant au Musée Botero, dans lequel se trouve la majeure partie des oeuvres de Fernando Botero, peintre et sculpteur colombien du 20ième siècle, réputé pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses. Icône dans le monde de l’art, son travail est reconnu par les enfants et les adultes partout dans le monde. Il est considéré comme l’artiste vivant originaire d’Amérique latine le plus connu et cité dans le monde. Sa représentation de la Joconde et les généreuses formes qu’il attribue aux corps d’Adam et Eve sont pour le moins originales.

En sortant du Musée, nous nous arrêtons à la « Puerta Falsa », un café typique de La Candelaria, ayant la réputation de servir les meilleurs Tamales de la ville. Le Tamal est une papillote amérindiennne préhispanique (qui aurait plus de 5 000 ans !) consistant en une pâte de farine de maïs, étalée en forme de petites crêpes dans des feuilles d’épi de maïs ou de bananier, à laquelle on ajoute une farce salée ou sucrée, le tout étant enveloppé dans la feuille support, puis cuit à la vapeur ou dans un bouillon. Mais la faim ne se faisant pas vraiment sentir à l`heure de notre passage, nous optons pour un chocolat chaud « completo », c’est-à-dire servi avec un morceau de fromage frais à tremper dans le chocolat pour le faire fondre : et contrairement à ce qu’il est permis de croire, ce n’est pas mauvais ! Mais probablement à ne pas tenter avec n’importe quel type de fromage !

Un peu plus tard dans la journée, nous empruntons le téléphérique de la colline de Monserrate, située à l’est de Bogota et culminant à 3 152 mètres d’altitude. C’est l’une des collines orientales de Bogota et la plus touristique. Elle offre un magnifique point d’observation sur la ville et la vallée et elle est dominée par la Basilique du Señor de Monserrate, construite en 1925 au sommet de la colline dans une architecture de style néogothique, par la suite transformé en une église de style néo-colonial. Nous redescendons à pied et ne regrettons absolument pas d’avoir emprunté le téléphérique pour l’ascension : à priori, nous ne devons pas encore être bien acclimatés à l’altitude de Bogota.

La patience et la prudence seront donc de mise pour notre prochaine destination : le Pérou.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.