Parc National du Volcan Arenal

Le 08/10/2013, nous nous levons à nouveau très tôt, partageons un dernier petit-déjeuner avec Fabian et sa maman, les remercions très chaleureusement de leur accueil, et prenons la route vers le Parc National du Volcan Arenal, situé à une centaine de kilomètres au nord-ouest de San José. Notre cible exacte est la ville de La Fortuna, située à sept kilomètres à l’est du Volcan.

Avant 1968, ce volcan, culminant à 1 720 mètres d’altitude, n’était pas connu en tant que tel, aucune mention d’une activité volcanique quelconque n’ayant été faite dans les registres des espagnols. Il était connu sous le nom de Cerro Arenal. Mais le 29 juillet 1968, après 300 ans d’inactivité, se sont ouverts trois cratères, éjectant des blocs jusqu’à cinq kilomètres de distance et produisant des nuées ardentes sur le flanc Ouest qui détruisent le premier jour de l’éruption les villages de Tabacón et de Pueblo Nuevo, causant ainsi la mort de 80 personnes. Cette activité explosive démarrée en juillet 1968 s’est ensuite réduite à partir de 1984, l’activité éruptive du volcan n’ayant cessé que tout récemment en décembre 2010. L’Arenal est encore aujourd’hui le volcan le plus actif, le plus connu et le plus visité du Costa Rica.

Nous arrivons à La Fortuna en fin de matinée, déposons nos affaires à l’Hôtel « La Amistad », une des options les plus économiques du coin, offrant une vue directe sur le volcan. Bon, encore une fois, à notre arrivée, le temps est couvert et seule la base du volcan se laisse tout juste deviner. On nous recommande donc d’aller nous baigner dans l’une des piscines naturelles de la rivière Fortuna jusqu’en milieu d’après-midi. Pendant 2h, on est une demi-douzaine de jeunes « fous » dont les ¾ sont des locaux, à sauter dans l’eau depuis les rochers ou bien à se prendre pour Tarzan en se pendant au bout d’une corde qui permet de finir au milieu de la rivière : mes frangins auraient sans aucun doute apprécié autant que moi ce moment !

Un peu plus tard dans l’après-midi, l’Arenal est toujours couvert donc nous rejoignons une autre rivière supposée être ponctuée de piscines naturelles d’eau thermale grâce à sa proximité avec le volcan. Nous découvrons en sous-bois un ensemble de piscines dont l’eau coule à 35 degrés en permanence, et cette fois, c’est Magda qui est aux anges: impossible de la faire sortir de l’eau jusqu’à la fin de la journée!

En sortant de la forêt tropicale nous laquelle nous étions depuis le milieu de l’après-midi, le ciel s’est enfin découvert et l’Arenal s’offre enfin intégralement à nous pour les deux heures de lumière restantes avant la tombée de la nuit. Il a la forme d’une montagne conique d’un volume de 15 km dont les flancs aux pentes régulières offrent un profil quasiment symétrique et gardent, en dehors du flanc Est, qui est visible depuis la ville de La Fortuna, presque tous les cicatrices de la très forte éruption de 1968.

La ville de La Fortuna est régulièrement surnommée « Gringoland » à cause des hordes de touristes (beaucoup d’américains et d’israéliens) qui se font déposer en bus pour une journée ou deux et à qui les agences touristiques ont réussi à refourguer une nuit d’hôtel au prix fort, plus toutes les excursions payantes du coin et si possible avec un guide, bien entendu. En ce qui nous concerne, le fait que nous commencions à être rompu à ces techniques et le fait que nous parlions tous les deux espagnol est ici d’une grande aide. De plus, c’est vraiment la basse saison en ce moment au Costa Rica, et « Gringoland » semble donc bien moins fréquenté que d’habitude.

Le lendemain, après une matinée reposante, un bon petit-déjeuner et un billard dans la partie commune de l’hôtel qui nous a permis de conserver quelques laitages au frais, nous partons pour la cascade de la Fortuna, qui dévoile ses magnifiques chutes d’eau, hautes de 70m, après une très courte ballade de quelques centaines de marches artificielles en sous-bois et moyennant la somme de 10 USD par personne à l’entrée. Au cœur d’un décor de végétation tropicale luxuriante, les flots viennent s’effondrer dans un canyon de roches volcaniques et malgré la puissance de la cascade, il est possible de se baigner dans le bassin naturel formé au bas des chutes d’eau : vraiment un décor magique, qui reste probablement un peu cher pour une si courte promenade. Mais, ça c’est le tourisme à la costaricienne !

Nous quittons La Fortuna le lendemain matin en direction de l’Ouest du Costa Rica, sur la côte pacifique, pour passer à un décor tout autre : les plages de Guanacaste.

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